on approuve, puis on se désiste
fourvoyé en sa propre cour
on s’abandonne dans son corps écourté
en se racontant l’histoire du jardin défunt
suspendu au mur oblic des passions
l’étrange récit du désert vif
déroulé au plat comptoir des tourments
on se muselle, on s’avère lisière
en pleurant les ans qui nous hantent
barrières depuis qu’on s’habite
on accroche des fleurs et des bannières
à la tour penchée des émotions
on se languit, lanternes, soupirs
lesté de sa pure volonté, piètre pouvoir
on longe la galerie des textes délignés
les couloirs de la romance désécrite
on reboise l’épile clairière des sentiments
puis on saute, oui, saute malgré soi
dans la vivide arène des souffrances
d’un kyste à l’ôtre, dans la spirale des espaces mentaux