The relentless Western narrative that the West is noble while Russia and China are evil is simple-minded and extraordinarily dangerous.
Jeffrey Sachs
L’incessant récit occidental selon lequel l’Occident est noble alors que la Russie et la Chine sont diaboliques est simple d’esprit et extraordinairement dangereux.
dire la vérité n’est pas une option, car cela reviendrait à dire effectivement le contraire de ce qui a été dit
(un commentaire sur l’internet dont j’ai perdu la source)
la propagande russe, la propagande chinoise, la propagande nord-coréenne, la propagande vénézuélienne, et combien d’autres propagandes de par le monde, à croire qu’y a que nous, les Occidentaux, qui ne nous abaissons jamais à la propagande, y a que nous qu’on dit toujours la vérité, m’ouais…
je me suis un peu emporté l’autre jour contre une amie, elle a l’habitude de m’apporter des coupures de journaux pour en quelque sorte me faire voir la lumière, convaincue qu’elle est que les médias mainstream ne peuvent que rapporter les faits tels qu’ils sont, sans biais idéologique, sans filtrage, objectivement, elle l’a fait durant l’épisode Covid, vous vous rappelez? les bons vaccinés, les méchants non vaccinés, j’en fais mention dans mon article l’extension du domaine de l’interdit à propos justement d’une coupure de journal qu’elle m’avai remise sur le sujet (voir aussi mon article la science… ah oui, la science)
faut dire à sa décharge qu’une des coupures portait sur les chiens qu’elle destinait à ma fille, j’ai oublié de la lui donner, m’en suis rappelé une fois la coupure aux ordures, c’est ma faute,
maintenant c’est au tour du conflit en Ukraine (voir mes articles pensées en passant et infaux <-> infos), je lui ai dit un peu vertement que je voulais plus rien savoir de ces médias, incluant Radio-Canada, qui ne sont finalement que des va-t-en-guerre, qui ne montrent qu’un côté de la médaille en s’appuyant sur l’émotion sans jamais en expliquer le contexte, elle m’a rétorqué qu’un des articles abonde dans mon sens, je suis revenu sur ma position et j’ai accepté les coupures,
— j’ai lu l’article quelques jours plus tard (The West is losing hearts and minds by Pankaj Mishra, Winnipeg Free Press, February 21, 2023, page A7) c’est vrai, l’auteur, tout en restant anti Poutine, reconnaît que le narratif du camp du Bien, les nouzôt, est contesté par une majorité de la population mondiale, okay, —
puis elle m’a parlé d’une jeune fille qui a vu son école à Marioupol bombardée par les forces russes, à quoi j’ai répliqué qu’il s’agissait probablement d’un bombardement ukrainien, à quoi elle a répliqué que j’étais mal informé, j’ai rien ajouté et on s’est raccommodé tout en restant dans nos positions respectives,
mais voilà, j’aurais pas dû dire, comme ça, à l’envolée, qu’il s’agissait d’un bombardement ukrainien, parce qu’elle a raison, ce sont les forces russes qui ont bombardé l’école, par contre ce qu’on ne dit pas, on montre la conséquence, ça déchire le coeur, on escamote la cause, c’est que les forces ukrainiennes, en particulier le bataillon néo-nazi Azov, ont l’habitude d’occuper les lieux publics, écoles, hôpitaux, logements, d’en expulser la plupart des gens et de se servir de ceux et celles qui restent, en général en les refoulant dans les caves, comme boucliers humains, mais ça, on n’en parle pas, on ne dit pas que les forces russes ont tout fait pour éviter non seulement de faire des victimes civiles, mais aussi de perdre trop de personnel militaire sur le champ de bataille, d’où leur lente avancée et leur stratégie du chaudron qui consiste à encercler une ville occupée par les forces ukrainiennes de façon à lui couper ses voies de ravitaillement et de l’avoir en quelque sorte à la longue, au lieu de tout raser à l’américaine à grands coups de missiles et au diable les civils,
mais la guerre étant ce qu’elle est il faut bien entrer dans la ville un moment donné, c’est ce qui s’est passé à Marioupol, l’armée russe a détruit un certain nombre d’établissements où se terraient des soldats ukrainiens, il n’y a pas eu autant de pertes civiles qu’on a bien voulu nous le faire croire et la plupart des soldats ukrainiens, en particulier ceux qui s’étaient retranchés dans l’aciérie de la ville, ont capitulés et se sont rendus,
Marioupol a été libérée à la fin du printemps de l’année dernière et elle est en reconstruction depuis,
mais ça, on vous le dit pas, on vous branche à l’émotion et on vous déconnecte de l’explication, on occulte le contexte,
comme on vous dit pas que Kiev a bombardé les régions russophones de Donetsk, où se trouve Marioupol, et de Louhansk pendant huit ans, depuis 2014, faisant aux alentours de 13000 – 14000 victimes, jusqu’à ce que le gouvernement russe décide d’intervenir en 2022,
pour plusieurs observateurs la guerre en Ukraine a réellement commencé en 2014, elle en est à sa neuvième année plutôt qu’à sa première,
quid de l’épouvantail chinois? ceci, sur la radio de CKVL à Montréal, la chronique Le pied à Papineau de Robin Philpot,
(parlant de Philpot, j’invite mon amie à écouter son entretien avec Alex Tyrell, chef du Parti vert du Québec qui condamne le Canada pour son rôle en Ukraine)
parce que vous faites pas d’illusions, si les Américains, le Canada et l’UE à la remorque, veulent prolonger la guerre en Ukraine aussi longtemps que possible dans le but affirmé d’affaiblir la Russie et de la réduire en petits états qu’ils pourront ensuite dévaliser, la Russie est riche en matières premières, ça fait saliver les corporations (dont certaines, je le note à la fin de mon article le fol Occident, se sont déjà jetées sur des terres ukrainiennes), la cible ultime est la Chine, la grande compétitrice économique et géopolitique, celle qui leur fait vraiment peur, va falloir continuer à la diaboliser et pourquoi pas lui faire la guerre par Taïwan interposée,
mais oups! la Russie a pas l’air de vouloir tomber, l’Ukraine est à bout de souffle quoi qu’on en dise, la Chine a pas peur, mais alors là pas du tout, de l’Amérique, laquelle est en déclin précipité, et tout empire en déclin est dangereux,
espérons seulement que des têtes froides réussiront à nous faire éviter le pire,
allez, je vous laisse avec du rock québécois, Dangereux
Michel Pagliaro (Pag), chant, guitare
Steve Hill, guitare lead
Dominic Rock Laroche (Rocky), guitare basse
Martin Lavallée, batterie
Stephend, chant
ajout: Caroline Galacteros, L’impact global de la guerre en Ukraine
MJ dit
« notre monde dans lequel on a tout de même le droit de dire ce qu’on pense »
de moins en moins en EU , c’est subtil la censure ,ou les désinformations . On crée une loi pour lutter contre les fakenews ,mais qui décide?,qui juge le vrai du faux ?
quand on voit ce dont sont capables les Israéliens avec la « Team Jorge » ,je doute de tout !
avons nous une seule fois essayer d’avoir une vraie discussion de médiation ,à défaut de paix ,avec la Russie ? non puisque les US ne le veulent pas ,leur prochain but c’est d’embringuer la Chine dans ce conflit pour dire ‘c’est pas nous ,mais eux qui veulent la guerre ‘
la guerre ,car on parle bien de guerre ,a toujours utilisée la désinformation , les réseaux sociaux amplifient ce phénomène, il faut du pathos ,que les gens réagissent à l’émotion ,et les Ukrainiens savent très bien jouer à ça . les Russes pas encore ,ou ne veulent pas !
on a le droit de dire ce qu’on pense, de moins en moins en Europe, c’est vrai, de moins en moins en Amérique du Nord aussi, le discours officiel, amplifié comme tu le dis par les réseaux sociaux, écrasant les opinions divergentes comme un rouleau compresseur,
quand on en est rendu au point, et ce au nom de la liberté d’expression, où il faut des « fact checkers » pour combattre la soi-disant désinformation, c’est-à-dire les opinions divergentes, qu’elles soient valables ou non, on est mal barré,
nous ne sommes pas en dictature, non, nous sommes en autocratie bienveillante, une autocratie gérée par l’élite financière qui, par la voix de nos politiciens, ne veut, nous assure-t-on, que notre bien,
Moi je ne prétends pas être lier intimement au vrai du vrai, car, oui, qui dit toute la vérité?…c’est comme dans toute chicane, à petite échelle ou mondiale, chacun se considère dans ses droits et détenant la vérité, c’est SA vérité, donc c’est la bonne! …..mais dans tout ça, je vis du côté de l’Occident et je ne veux pas vivre ailleurs et malgré ses failles, je préfère vivre dans notre monde dans lequel on a tout de même le droit de dire ce qu’on pense, de donner notre avis et même de chialer sur ce que nos dirigeants décident et font et tout cela sans se faire arrêter et mis au silence. Le régime de gouvernance parfait n’existe pas et n’existera sûrement jamais car l’être humain est comme cela, intelligent mais aussi enfant terrible qui peut tout casser pour satisfaire SES besoins à lui, qui est solidaire quand ça va dans son sens de pensées et égocentrique souvent……je continue de penser que si la race humaine disparaît de la surface de la terre, bien, ce sera les humains qui auront causé ça et si on se rend là ce sera sûrement un grand « OUFF! » que la planète poussera! Voilà……
Je suis d’accord avec toi. On a la vérité qu’on veut bien se donner. Ce qui me désole et je rejoins Alex Tyrell sur ce point, c’est le va-t-en-guerre de nos dirigeants et de nos médias comme s’il n’y avait aucune autre voie possible que celle de l’affrontement. Et ne montrer que le mal causé par l’armée russe sur les populations civiles et complètement occulter celui causé par l’armée ukrainienne sur ces mêmes populations est de très mauvaise foi.
Fournir des armes pour assurer la paix, comme le relève Alex Tyrell à propos de notre ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, c’est absurde.
« War is Peace », n’est-ce pas? (Orwell,1984).
On ne construit pas la paix avec des armes. C’est rendu au point où parler de négotiations, proposer un cessez-le-feu, manifester pour la paix est considéré comme pro Poutine, comme être un agent de Poutine, ce qui est complètement ridicule.
On affirme qu’on ne peut pas discuter avec un autocrate comme Poutine (et qu’il soit autocrate ou pas, c’est pas notre affaire, c’est l’affaire des Russes), mais on oublie de dire que Poutine a essayé pendant des années de dialoguer avec ce qu’il appelle ses « partenaires » occidentaux pour éviter tout affrontement et que ce sont les occidentaux, en fait les Américains, qui ont coupé court à tout dialogue. Comme je l’ai écrit dans un de mes articles, Poutine a bien compris qu’on ne voulait rien savoir de lui, qu’on lui tournait le dos à chaque fois qu’il tendait la main et qu’il a finalement perdu patience.
Je ne suis ni pour ni contre Poutine, mais je suis inquiet du biais guerrier du camp occidental qui ne laisse aucune porte ne serait-ce qu’entrouverte à l’idée même de la paix, comme si le mot paix était devenu sacrilège.