celle que mon père voisinait les nuits d’été en se faufilant par la fenêtre com un voleur,
madame Lachance, la mère à mon ami Pierre quand on avait huit ans et, une fois, j’ai piqué une course à travers la pelouse en sautant par-dessus la clôture pour aller chercher monsieur Lachance pour qu’il vienne stopper mon père qui menaçait de trancher la gorge à ma mère avec le couteau à pain,
notre voisine de palier quand j’avions douze ans et je me branlions le soir dans mon lit en la déshabillant dans ma tête,
de veille du Jour de l’An quand j’avions quinze ans, après qu’on aye toutt bu du caribou, ma jeune tante infirmière avec qui je dansions, elle en avait profité pour me laisser savoir que je pouvais passer chez elle n’importe quand pour qu’on s’apprivoise et voilà-t-y pas que ma mère était venue y mettre le holà, la sainte fam,
de veille du Jour de l’An encor, l’année suivante, après qu’on aye toutt bu du caribou, la coloc à ma tante l’infirmière, infirmière elle itou et dans le lit de laquelle mon père m’avait téléguidé pour que j’aille y voir de plus près de quoi ça avait l’air, une fam, le saint hom,
notre prof d’arts plastics, à peine plus âgée que nous, dans les escaliers à barreaux de métal de l’école secondaire, on s’arrangeait pour se retrouver une volée de marche plus bas pour zyeuter ses p’tites culottes sous sa minijupe,
ma voisine de banc dans la Grande Roue au Parc Belmont, jolie com un coeur, le placier nous avait assis ensemble en me clignant de l’oeil, mais j’étais tellement gêné que je n’avais pas dit un seul mot de tout le tour, l’air relax figé ben dur ma tête, je m’étais retrouvé tuseul com le grand flanc mou que j’étais à m’imaginer que ça s’était passé autrement en roulant les mécanics,
difficile quand on est pas un mec de se mettre dans la tête de celui qui de bonne heure semble porté sur le sexe et les voisines ah ah
je pense qu’à cet age les filles d’autrefois réagissaient différemment , elles étaient plus dans le rêve et les paroles (déjà parce que elles avaient un gros souci , elles pouvaient tomber enceintes ) ,mais pas sur !
et puis suivant les pays tout change ,le Canada était et est toujours considéré pour avoir des filles et femmes plus osées et directes qu’en Europe
j’ai toujours eu un appétit sexuel assez gaillard, m’a t’ dire, je me souviens avoir avoué à une amie à l’université que si je m’écoutais je mettrais au moins la moitié de la population femelle du campus, je suis en somme un intellectuel sensuel baraqué, ou je l’étais, me suis calmé avec l’âge, un peu, en prenant du poids, trop,
quand je suis en compagnie d’une femme j’ai toujours cette arrière-pensée de sexe, ça ne m’empêche pas du tout de la respecter pour la personne qu’elle est, de discuter avec elle, d’écouter son point de vue, d’argumenter, en somme de m’intéresser à elle en tant qu’être humain, qui elle est, ce qui la passionne, etc., mais l’arrière-pensée est toujours là qui luit dans le fond de ma caboche comme la flamme pilote d’un brûleur,
tiens, mercredi soir, y avait la réunion de l’Association des auteur·e·s du Manitoba français, avant de s’y rendre Bertrand et moi on a fait un détour du côté du Centre culturel franco-manitobain pour visiter la galerie mettant en vedette les peintures d’un certain Gérald Laroche, or voilà-t-y qu’une jeune femme prenait des photos, j’ai pas pu m’en empêcher, je l’ai abordée, on a placoté un bout, j’ai appris qu’elle travaille comme photographe pour le CCFM, cibolac qu’a sentait bon!
je tiens à ajouter que j’ai aussi approché le peintre, Gérald Laroche, qui était sur place, pour lui dire à quel point j’admirais ses peintures, il a une manière d’exprimer avec couleurs et mouvements l’osmose entre le visible et l’invisible, entre la matière vivante et l’esprit qui l’anime, son exposition porte justement le titre de « Imperceptibilité »,
mais cette jeune photographe, ouh la!
pis en effet, je crois que les Canadiennes, plus particulièrement les Québécoises, sont plus délurées et plus directes que les Européennes,
ah ah quand tu as commencé à dire « j’ai aussi approché le peintre .. » je me suis demandé la suite ah ah mais non !
tu peux aussi faire un peur à certaines , j’ai souvent la sensation que les femmes « sentent » les hommes qui ont une forte libido , même si ils ne disent rien ….
oui les Français disent que les Canadiennes sont très crues dans leurs paroles et dans leurs actes .
c’est celui ci ton peintre, j’arrive pas à le trouver …
https://www.youtube.com/watch?v=0Ci-TZlc19w
non, ton lien c’est Gérard Laroche, un Français, le peintre qui expose au CCFM c’est Gérald Laroche,
Gérald, avec un l avant le d, pas un r
oui, j’imagine que parfois je leur fais peur, les charmantes que j’approche, ou elles me jugent un vieux pervers souriant, mais parfois aussi je crois que je leur fais l’impression d’un grand-père jovial,
plus tard en journée (ou en soirée) je vais poster un nouvel article sur le journal, voir si l’extension fonctionne aussi bien que sur Charlotte
c’est bien ce que j’avais tapé dans mes recherches mais le Gérald Laroche c’était un musicien Manitobain du coup mais pas celui de ton lien ! ah d’accord je vois un chouia mieux son genre de peinture ,plus colorée
ah non pas le « pervers pépère » de Binet qui râle toujours , remarque il me fait marrer aussi
poste je te dirais si ça marche bien
Gérald Laroche est peintre et aussi musicien