ah, Mireille Deyglun! que j’aurais donc voulu qu’elle me fasse un soir le coup du bonheur d’occasion pour voir,
ç’aurait été Louise Latraverse que j’aurais pas pu m’empêcher de lui dire que ses exclamations, son rire et sa généreuse poitrine au 101, ouest, avenue des Pins m’ont émoustillé plus souvent qu’à mon tour et j’aurais donc voulu qu’elle se flanque flamban nue un soir pour voir, mais la tv est souvent timide et surtout maximalement débile dans ses exagérations charnelles,
ça serait Marina Orsini par exemple, ah ça! je lui avouerais que je l’aime depuis toultemps et pour toujours, mais que les programmes qu’a joue d’dans m’intéressent guère, ce qui fait que je la vois pas souvent et que je m’ennuie d’elle, mais que voulez-vous, on peut pas toultemps toutt avoir, j’ai quand même apprécié de la voir en costume d’Ève un soir qu’elle se prenait pour Shehaweh, un téléfilm qu’était pas si mal, puis je me garde com un trésor l’épisode de La Petite Vie ousqu’elle apparaît rieuse com du sirop d’érable,
ça serait Linda Sorgini que je lui dirais qu’elle m’a ensorcelé quand elle se prenait pour la reine de son amour de quartier et que j’étais bien content de la revoir, si brièvement, quelques années plus tard, toujours souriante, dans Cruising Bar, puis c’est de valeur qu’on ne puisse pas rattraper le temps perdu, com un soir qu’on sortirait ensemble pour voir,
pis si c’était Julie Le Breton, ben coudon, je remonterais dans le temps, en train et en voiture jusqu’aux Pays d’en haut pour aller boire un coup à son hôtel de Sainte-Adèle un soir qu’elle se prendrait pour Délima Ducresson, née Poudrier, soeur de Séraphin,
alors la je te laisse , j’en connais aucunes de tes séries !
ce que je comprends c’est que t’étais pas très regardant du moment qu’il y avait une belle fille dedans ah ah
pas très regardant, ça dépend,
le téléfilm Bonheur d’occasion reste une très belle adaptation du roman de Gabrielle Roy,
la série 101, ouest, avenue des Pins, c’était drôle, c’était bien conçu (scénarisé par Denise Filiatrault, une des figures de marque de la scène culturelle québécoise, ça ne pouvait pas être mauvais), y avait comme de raison la grande Louise Latraverse qui faisait tourner les têtes dans son temps, pis bien sûr le message anti-raciste tongue-in-cheek de la série avec le « noir » joué par Normand Brathwaite, québécois aux origines de Trinité-et-Tobago,
Shehaweh, c’était pas mauvais, mais y avait Marina, et j’ai toujours aimé Marina, faut dire, aujourd’hui Shehaweh se ferait critiquer pour appropriation culturelle, en effet, le rôle principal, celui d’Aerenshehaweh, une amérindienne, est interprété par la belle Marina, toute blanche, née au Québec d’un père italien et d’une mère anglo-écossaise, tu vois le scandale…
un amour de quartier, ah ça! que veux-tu, une série amusante, fleur bleue, optimiste, avec, ben oui, la belle du quartier, Linda Sorgini, qui elle aussi faisait tourner les têtes dans son temps et dont le personnage, justement, s’appelait Cybèle,
quant à Julie Le Breton, j’aime le personnage qu’elle incarne, une femme forte, intelligente, déterminée, qui n’a pas froid aux yeux,
voili voilou
tu ne crois pas qu’autrefois on était moins regardant sur le fond , peut être parce qu’il n’y avait pas comme maintenant une avalanche de séries qui nous rendent , enfin devrait nous rendre , plus sélécetif ?
moins regardant sur le fond? pas toujours, une chose est sûre: Radio-Canada a toujours produit des séries de très haute qualité, qui plus est qui n’avaient pas à se garder de l’obsession du politiquement correct,
et c’est vrai qu’aujourd’hui avec l’abondance des chaînes de diffusion on devient beaucoup plus sélectif,