Fin des années 60. On avait 16, 17 ans. On se ramassait chez moi, je vivais encore avec ma mère, j’avais ma chambre en bas, dans le sous-sol fini, on gobait de l’acide, — de la bonne dans ce temps-là, de la Pink Barrel, de la Yellow Sunshine (la meilleure), de la Purple Dot … – et on écoutait de la musique sur mon ti stéréo en jouant aux échecs. Pink Floyd, Rolling Stones, Beatles, Grand Funk Railroad, Deep Purple, Big Brother & The Holding Company (avec Janis Joplin), Jimi Hendrix (le maître), et, bien sûr, Led Zep. Pis m’a vous dire, alors que l’acide montait, les premières notes de Good Times Bad Times nous catapultaient dans la sphère électrique* du hard rock.
1) Good Times Bad Times
2) Communication Breakdown
3) The Lemon Song
4) Moby Dick (John « Bonzo » Bonham, maître ès percussion)
5) Immigrant Song (Live)
6) Black Dog
7) When The Levee Breaks (Une de mes préférées. J’aime ce beat heavy. J’aime)
8) Dy’er Maker
9) The Ocean (Live)
10) Custard Pie
11) Houses of the Holy
12) Bron-Yr-Aur
Début des années 70. Je travaillais comme busboy les fins de semaine dans un restaurant chic du centre-ville de Montréal. J’apprêtais la salle à manger le matin avant l’ouverture. Le chef cuisinier et son assistant préparaient le menu du jour. Y avait un jukebox haut de gamme dans un coin de la salle à manger et, avant l’arrivée du reste du personnel, j’embarquais Black Dog sur volume indécent. Ma journée commençait bien.
Bonus
13) Boogie With Stu
14) Kashmir
15) Nobody’s Fault But Mine
16) In The Evening
Fin des années 70. On vivait trois couples dans une maison qu’on s’était louée à Champlain (QC) sur le bord du majestueux Saint-Laurent. Mes colocs et ma blonde d’alors appréciaient Led Zeppelin, mais à petites doses. Ils penchaient plutôt vers le néo-folk québécois: Harmonium, Les Séguin (Récolte de rêves), Beau Dommage. J’aimais bien, à part Beau Dommage, trop guimauve à mon goût, mais aux Séguin et autres Fiori je préférais Aut’Chose (avec Lucien Francoeur) et Offenbach (avec Gerry Boulet et Breen Leboeuf). Je restais rock & roll indécrottable. Or, quand ça adonnait que toulmonde s’absentait pour un après-midi, je me tapais une séance de Physical Graffiti et, le volume au boutt, dès que l’aiguille de notre système de son haute fidélité tombait sur le vinyl, Custard Pie me frappait comme un coup de poing. Je réintégrais mon élément naturel.
Albums
Led Zeppelin I (1), (2)
Led Zeppelin II (3), (4)
Led Zeppelin III (5)
Led Zeppelin IV (6), (7)
Houses Of The Holy (8), (9)
Physical Graffiti (10), (11), (12), (13), (14)
Presence (15)
In Through The Out Door (16)
* En aparté: c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai toujours préféré l’acide à toute autre substance. L’acide est une drogue électrique, spatio-temporelle, cosmique. J’étais dans mon monde quand ses salves photoniques me traversaient le corps et que je devenais un alien buzzé déambulant parmi mes semblables. Pis c’était pas l’aspect hallucinatoire qui m’enchantait, bien que j’y prenais plaisir, plutôt l’explosion de mes pensées dans les ramifications des dimensions alternatives. Le réel en prenait pour son rhume et j’en étais bien aise.
ben oui mes colocs préféraient aussi les musiques plus « intello » du moment , quand ils partaient je mettais les enceintes à fond avec Led Zep , le LP avec le zeppelin forcément … ainsi que d’autres .
quel charisme ils avaient Plant et Page !!! enfin Plant l’a toujours !
je me demande si je ne préfère pas la période Kashmir … plus aboutie , même si moins rock pur
pour ta gouverne les sangsues ont bloqué pour droits d’auteurs « ta » vidéo Black Dog
peut être celle ci
https://www.youtube.com/watch?v=6tlSx0jkuLM
y z’en ratent pas une, les cochons, j’ai ajouté ton lien dans une note en fin de texte