j’entrebaille ma langue, détours
mousse aux caves des ténèbres
un pubis léché dans les nuits imaginaires
à côté du jour com d’ôtrui
j’attrape les âmes bombées brisées
étaux couteaux, quel spectacle!
sur la rive des fleuves contemplés
d’où mes idées, rideaux froissés, flamboient
au vent du rien et du négligeable
l’imaginaire, encor, tambourine et transhume
par continents entiers et cela
dès que les vélocipèdes archipédants ralentissent
et j’encule la peur pétrifiée des prisons écartillées
de la langue j’assaille les fenêtres bouchées
et de l’omoplate tatouée de fines rainures
qui dansent
je me coule et je me déroule dans la peau de ma mémoire
je m’agrippe aux dimensions visiteuses
et j’arpente de fabuleux royaumes rengorgés
là où de l’oeil je peux reconnaître l’avancée des visions