Time Flies … But Aeroplanes Crash
Subhumans
le temps, justement,
le temps qui file, le temps qui passe,
le temps qui vole com les avions s’écrasent,
le temps nous agace, le temps nous titille, le temps nous manque,
on s’agite, on s’excite, on s’énerve, on se hâte, on a donc peur de mourir avant d’avoir eu le temps de tout faire, on se fouette de crédos com le temps, c’est de l’argent, ou le monde appartient à qui se lève tôt, com si le monde n’appartenait pas à toulmonde, et on s’y met à plein temps, sans prendre le temps de s’inquiéter des conséquences, en faisant com si c’était inévitable, voire normal, que pendant ce temps-là des enfants passent un mauvais quart d’heure,
c’est parce que nous ne vivons pas d’amour, com j’ai dit, nous vivons de ca$h, le mythe du ca$h nous a desséché le coeur et nous a vidé l’esprit de tout sens commun, nous soms devenus des indifférents et des tounus derrière le clinquant éblouissant de nos métafores sociales, les enfants malheureux errent com des âmes en peine dans nos jours fourbes et hantent nos nuits opulentes com des fantômes enragés,
entendez-les gémir dans nos corridors bruyants!
c’est d’éveil des consciences dont je vous cause, com si on se mettait à semer des graines d’humanité dans la pensée collective, com par exemple distribuer partout sur la planète, dans toutes les langues et sous tous les formats, des copies de la Déclaration universelle des droits de la personne et des copies de la Déclaration universelle des droits de l’enfant, car, après tout, ces deux documents concernent le genre humain et devraient être connus du genre humain, c’est le gros bon sens, il me semble, sans compter qu’on pourrait en profiter pour refondre les deux déclarations en une seule couvrant tous les droits de l’être humain, de la naissance à la mort,
nous soms tous et toutes les citoyens et les citoyennes du monde, y compris l’enfant avant qu’on le désexistentialise, tous et toutes les habitants et les habitantes de la même Terre, c’est simple, c’est énorme ossi, et il est grand temps qu’on se tape une prise ou une crise de conscience collective, qu’on fasse le ménage dans nos fictions sociales et qu’on érige les fondations d’une praxis planétaire responsable, qu’on se réveille pour tout dire si on veut se rendre jusqu’à nos lendemains qui scintillent, même si on ne sait jamais pour sûr comment ça va tourner, nous demeurons des imprévisibles malgré nos routines, alors qu’on a mis fin à celles de plus d’un enfant, pourtant le temps qui s’en vient, le monde de demain et c’est bête de l’arrêter en pleine croissance,