nous avons livré le monde à la folie scandaleusement plantureuse du dieu idiot $, le kaos rampant, qui ne partage pas, les dieux sont des gros jaloux, nous avons copieusement compromis nos fictions sociales jusqu’à l’os,
les corporatifs, enflures abjectes, saccagent le monde pour le transformer en centre d’achats, les publicitaires, donne-moé un gun, moé j’ m’en occupe, y ploguent leurs annonces com des miroirs déformants, nous ôtres, les ordinaires, le troupeau, on s’en allons guillerons guillerettes s’approvisionner en morceaux de monde, com si le monde appartenait à quelques-un(e)s, pas à toulmonde, nos politiciens restent et demeurent des judas,
le massacre continue com de raison,
nous soms des particules flexibles en transit sur les trajets mythics décrits dans nos têtes, là, dans le firmament,
nous soms la fiction sociale qui sacrifie l’enfant,
nous accumulons fonctions, positions et ôtres statuts pour se convaincre toulmonde qu’on est après tout du monde respectable et responsable quand en définitive nous soms surtout des plein(e)s de marde, nous avons le front d’appeler progrès l’avènement toujours renouvelé à formule améliorée de nos bebelles, gadgets et ôtres effets spéciaux, et c’est vrai que nous soms de brillants patenteux, mais socialement nous restons des ignares et des vantards, se suivant les un(e)s les ôtres com des moutons et des brebis, s’imitant com des singes et des guenons, se répétant com des perroquets et des perruches, tout en faisant les individuel(le)s, et pendant que les enfants font dur,
nous soms, nous tous et nous toutes, malgré nos prouesses et nos performances, des barbares qui se massacrons la descendance, des morons et des morones qui faisons les moraux au nom du ca$h,
à qui ça coûte un oeil et un bras dans tout ça? à l’enfant com de raison, c’est pas fameux, amen,