moi, personnellement, je n’en veux pas, de job, j’en ai rien à branler, écrire, com j’ai dit, c’est déjà assez dur de même, chu au service servile de personne, je suis libre, si vous ne l’êtes pas, tant pis pour vous, ça vous viendra bien, alors que ça ne sera pas venu pour beaucoup d’enfants, donc en réalité, com j’ai dit ossi, je ne suis pas libre,
je veux donc rien savoir de la mode, je suis un bum de bonne famille, je m’habille avec des beaux vieux habits neus,
parler pour parler j’aurais aimé réaliser un court métrage très politiquement incorrect sur les taré(e)s de l’industrie de la mode, un mocumentaire bête et méchant à la manière du magazine Hara-Kiri, on y parlerait en toutes sortes de langues, y compris la voix off dégoîsant ses insipidités com à la tv, avec sous-titres en toutes sortes de langues ossi, pour vous montrer qu’il n’est pas nécessaire de comprendre pour suivre, sur fond de music débile, une vraie cacofonie com chez Babel,
les designers, bouffi(e)s du légo, pèteraient leur broue sur leurs créations artistics, les journalistes, commentateurs-trices et ôtres rigolos-lotes débiteraient leurs niaiseries branchées, des malheurs de toutes sortes frapperaient dans la salle com en coulisse, on se casserait une jambe en tombant de la rampe, on planterait un talon aiguille dans un oeil, on se déboîterait une cuisse dans une split malséante, des engueulades éclateraient, des prises de bec, des crises de nerfs, le feu pognerait dans un coin, un(e) accessoiriste se ferait électrocuter, ça serait du grand burlesque vicieux, vulgaire et carnassier, avec du cul galore, vu que l’industrie de la mode, par un sournois détournement de la libération des moeurs, ne s’adonne ni plus ni moins qu’à l’exploitation crasse du sexe,
quand on pense que le monde grouille d’enfants qui n’ont rien à se mettre sur le dos et qui se font enculer à longueur de journée,
j’en veux pas, de char, les chars, c’est des armes, j’attends l’avènement de la téléportation, chu pas pressé, d’ici là je marche, je me déplace en bécik à pédales ou je prends l’autobus, si j’avais mon mot à dire dans l’aménagement des villes j’en allégerais drastiquement le trafic automobile, allant jusqu’à l’interdire par endroits, sauf pour les véhicules d’urgence com de raison, en même temps que je développerais un système de transit à géométrie variable et à haute flexibilité de façon à favoriser le flux piétonnier et l’écoulement cycliste,
naguère symbole de liberté, le char s’est métamorfosé en modèle de notre servitude,
je voudrais bien un système de son qui kicke les culs par exemple, la music est essentielle, elle mène à l’âme, le savent les publicitaires, race maudite, qui volent les tounes à toulmonde pour en faire des jingles en se pensant très imaginatifs et super doués, et nous ôtres, les caisses, on se chantonne les tounes com si on le savions pas que ça se joue sur l’air du massacre des innocents,