mes mots dérivent sur la mer à boire du langage com des icebergs de béton rougis par le sang des enfants démembrés, mon écriture, urgente com celle du poète et indiscrète com celle du visionnaire, reste intransigeante com une pile mégatomic,
notre fiction sociale, peuplée par l’homo écomomicus, fiction sociale qui spirale jusqu’à la stratosfère avec sa technologie galopante, qui brasse des grosses affaires en se prenant pour le début du monde pendant que l’enfant dépossédé ne se prend pas pour grand-chose, lui, le véritable début du monde, notre fiction sociale, dis-je, repose sur des forfanteries pour faire à semblant de faire le bien en continuant de faire le mal, c’est de l’imaginaire qui se prend pour du pondérable, du virtuel qui se fait passer pour du tangible, c’est un jeu d’écrans, de miroirs et de filtres pour s’occulter la conscience et se convaincre toulmonde qu’on travaille à l’avancement du genre humain, l’enfant néammoins n’avançant pas loin, alors qu’en fait il ne s’agit d’abord et avant tout et en tout et pour tout que de générer du ca$h, encor du ca$h, toujours plus de ca$h,
nous soms tous et toutes les habitants du monde, tous et toutes des citoyens terrestres, à commencer par les enfants avant qu’on les renvoie dans les limbes, nous soms tous et toutes la race humaine, tous et toutes de l’espèce humanoïde, tous et toutes en instance d’aliens, et il nous faudra transcrire la Voie Lactée en noosfère si on veut voyager dedans, c’est tellement simple que même Obélix peut comprendre ces choses, — voyez-le démontrer à Idéfix qu’avec son cervo à lui et la force d’ Idéfix, ils seront imbattables!
toulmonde vit et meurt dans la tête à toulmonde, c’est juste qu’on ne le sait pas encor,