les corporatifs sans pitié gobent les perles de nos cultures et les rechient en paquets de crottin friable non recyclable, générics ils abusent du coeur de la question, transvisent les périodes et les modes et les revissent en visées d’esprit com de la permanence de volume mental, transmettent les corps par effet de perspective et par folles traces perceptibles, jamais repus ils piègent les instincts dans les entrailles des mères, abouchant leur entreprise à la lumière noire des chimères
écriture du proche, j’aborde au noyo, j’arrime ma langue au désir cru sur bas-fond de poubelles et d’arrière-cours
écriture du loin, au seuil branlant du texte happé à tâtons, paroles sombres, fines dentelles les soirs de fall feuilles quand l’imaginaire admet beaucoup de réel
temps irascibles, temps baroques, quand bien même on s’appliquerait à réinventer le sens, projet dérisoire encombré d’accessoires à la paroi des parloirs, car enfin dire, c’est décrier dans de l’ailleurs expectatif et dans des plans de monuments effrités par les vents
état de fait, état de siège
et tas de marde
com d’être à cheval
sur quoi
le rien ne tenant qu’au rien
et qu’au tout
et puisque le monde trouille
dans la multiplication des cités
planquées bourrées d’enfants
surpris vivants
c’est la mythologie qui veut ça
par hypertrofie des passages génératifs
mon oeil s’allume dans les brumes du soir, des continents entiers deviennent amertume, ma poésie chante dans un tragic factice qui varie selon l’azur et la courbe des marées alors qu’un jour, vous dis-je, l’océan lévitera
ça se produira en marge des instants, en bordure des planches d’abstraction, dans la conscience malamanchée des malheurs qui nous frisent, les antiprofètes, com toujours médisant du futur, n’en croiront pas leurs parallèles, eux, toges et gènes de fonctions, elles, leurs défenses
ça viendra indirect plastré de mort et d’indifférence crépusculaire com une gamme de vide alors qu’on se croyait immunisé, ça filera fortement dans le revers indigeste de nos filosofies, ça nous ravira nos effets de liberté com du surmenage de rêve, com un besoin de drogues et d’icebergs, sur un itinéraire bougé bloqué par des miroirs tronqués doomés
l’océan, seul
d’ici là les corporatifs babillent avec conviction et nous filtrent, se prennent pour des moines assidus, nous dépossèdent même du déracinement, nous forcent les tripes, nous fourragent la nuque, nous dégrafent les épaules, nous déchirent la poitrine, nous déculottent, nous courbent et nous enculent
tout en affirmant que nos chevelures irradiées cascadent sur nos dos murailles et que notre âme n’est ni apeurée, ni effrayée, ni paniquée, ni terrifiée
on se croyait ouvert? à fermetures désormais, ne voyant plus les étoiles accessibles, ne décodant plus les visages fragiles, ne reluquant plus les sexes terminaux
nous soms quiets, les corporatifs dominent
fuck them!
moi je régresse
chez ma négresse
à grosses fesses
qui caresse
une poétesse
à longues tresses
vision en pâte de poèmes, le frisson d’une frange d’allégorie, de la linéature, de l’effervescence si près, si près du néant et de l’impénétrable conscience, com du rien calqué sur le rien du monde, tout d’un coup une ruelle obnubilée dans laquelle je me glisse en temps fixe pour prendre en filature un givre mobile, mon esprit giratoire plane sur une épaule nuageuse ancrée à un vestibule, je positionne le disible, j’infiltre ma langue, instruments dispersés, poème infaisable puisque c’est du récit des âmes dont je vous cause, du cognitif grâce à quoi tout ce qui s’ensuit se peut, de l’inénarrable réalité condensée et de beaucoup marquée par d’essentiels accrocs, à la grande satisfaction, il faut le préciser, des clowns nostalgics et des errants pacifics
domaines d’assomoir, erreurs d’appréciation, infatigables investigations, resaisissements, cracs à tant le mieux-mieux et à larges traits d’incohérence, une énervante impasse empruntée d’un peu de matière, là, dans le désir, l’inoxydable évocation des émotions effilochées et prises à revers
j’en tombe des nues, mes veines giclent, les surréels se désagrègent et j’en rassemble tant bien que mal la brisure disséminée, tournoiements, vitres, stridulations acérées, tendresse, alors je franchis les murs et je glapis les muses pour dire que l’humanité est une branche, un rameau, une racine dans la filiation des corps et dans la vibration des esprits, un frémissement, un principe, un fleuve, et je reviens penaud, et pour qu’il en reste au moins la mosaïc je grave quelques fleurs sur le sauvetage des océans
les sexes gonflés pulsent, colossaux sexes humides qui battent furieusement des lèvres, mon oeil illuminé appuyé sur les visages sans calme et sans paix, je dois me rendre à l’évidence de l’attraction des coeurs brisés pendant que les corporatifs jouissent avec obscénité