(petit texte inutile)
ma plus jeune a un système de son, table tournante Technics, ampli JVC, speakers custom made (je sais, je sais, je m’élève contre l’english en français…), pas un système neuf, en très bon état, vraiment pas cher, je l’avais acheté d’un ami il y a de cela quelques années,
elle veut se bâtir une collection d’albums, elle a bien raison, elle n’en a pas beaucoup encor, une quinzaine, c’est pas une priorité,
je suis d’une génération qui écoutait les hits sur les 45 tours, on en avait toulmonde, indispensables playlists dans les partys, t’en empilais un stack sur la tige centrale de ton stéréo, en vérité une machine bien modeste qu’on appelait pick-up, et t’avais ta liste de lecture,
j’ai dansé mon premier vrai slow avec Suzanne Bellerose, j’en avais dansé avant, sans y penser, pour le fun, celui-là avec elle me fit effet, ce fut sérieux, j’avais 12 ans, elle fêtait les siens, sa mère avait organisé un party dans leur cour arrière, c’était l’été, la soirée était douce, le gazon sentait bon, j’ai oublié la toune, mais je me souviens qu’une fois collé contre Suzanne je me suis mis à trembloter d’émotion, elle m’a demandé pourquoi je tremblotais, j’ai essayé de faire le cool en disant que c’était à cause des ti z’oizos, elle m’a calmé avec des mots délicats, on est devenu amoureux,
on avait des 33 tours aussi, on en avait moins parce qu’y coûtaient plus cher, moi j’en avais plus que mes chums parce que je travaillais comme busboy les fins de semaine, je me suis monté une belle collection d’albums au long des années, c’était pesant au déménagement, qu’est devenue ma collection? s’est effritée…
je suis passé aux disques compacts, des neufs et des pas neufs, j’en ai mis en gage dans les pawn shops pour arrondir les fins de mois, les rachetais, en remettais, absurdement, jusqu’à ce que je m’empoigne par le collet pour me parler dans le blanc des yeux et j’ai décidé qu’au diable les cd’s, m’en vas toutt les enregistrer sur cassettes pis m’en vas les vendre, cela fait j’ai continué sur ma lancée et je me suis retrouvé avec une imposante collection de cassettes, des cassettes de 60 minutes, une par album, des 90 minutes pour les albums de plus d’une heure, y en a, surtout en music classic, ou pour les albums doubles, quoique je préférais les enregistrer sur deux 60,
pis j’ai donné mes cassettes quand je me suis attelé à la music sur disque dur, en format flac si possible, en mp3 sinon,
mais revenons en arrière et concluons avec un article illustré dans Playboy sur des tables tournantes de luxe qui nous a fait saliver d’envie, Jeff et moi, juste des tables, pas d’amplis ni de speakers, des machines inabordables, hors de prix, le haut de gamme, le top du top, la perfection, les filles du numéro n’étaient pas de taille,
Enya, Only Time
Tu devrais aussi écrire un roman sur des souvenirs d’amours comme celui de tes 12 ans , it’s charming 😀
j’ai encore quelques 33 tours et 45 tours ,mais plus de platine pour les faire tourner .puis les disques ça sautait , pleurait, raclait au bout d’un moment , certains fans disent que ça avaient de la vie…. un bon Flac c’est aussi bien ,sinon mieux !
Maintenant avec les enceintes connectées actives , quel progrès , mais les bonnes valent aussi cheres que celles d’antan .
souvenirs d’amours, je commencerais avec Rachel, une rousse, ma toute première blonde, l’été de nos six ans, nous n’étions pas toujours ensemble, à cet âge-là on a plein d’autres aventures à vivre, mais nous avons partagé des belles journées main dans la main,
les disques sautaient et raclaient au bout d’un moment, en effet, surtout avec les machines de qualité aléatoire que nous avions adolescents,