Soit l’article suivant dans Slate France :
Pourquoi nous devrions arrêter de céder notre place aux personnes âgées dans les transports
Les experts le disent :
« Rester debout permettrait à nos anciens de se maintenir en forme (…) »;
« (…) les laisser s’assoir (trop souvent) accélèrerait la détérioration de leur santé. »
À quoi je rétorque : foutaises, fuck that, bullshit, mon oeil.
Et puis quoi encore? Leur donner une petite poussée pour qu’ils marchent un peu plus vite sur le trottoir? Awoèye, le vieux, à pas rapides, ça va juste te faire du bien. Accélère, la vieille, pompe-nous ça, ce petit coeur-là.
Rester debout dans les transports publics, se retenir, balloté par l’entropie, pour pas tomber dans les arrêts et les changements de direction, c’est pas de l’exercise, plutôt un malaise, une gêne physique quand on a atteint un certain âge.
Sans oublier que beaucoup d’anciens et d’anciennes ont travaillé debout toute leur vie. Dans des tâches souvent éreintantes. Qu’on les laisse s’assoir deux minutes, saint cicroche!
Ces experts, utilisent-ils les transports publics? J’imagine que non pour la plupart. Y z’ont leur voiture. Dans laquelle y sont assis. Pas debout. Assis. Cela n’accélèrerait-il pas la détérioration de leur santé?
Se maintiennent-ils en forme? Probablement. Leur statut social et leur aisance matérielle le leur permet. C’est un privilège qui échappe à beaucoup.
M’a vous dire, une fois qu’on décide de ne plus céder notre siège aux vieux pis aux vieilles, soi-disant pour les garder en forme, on ferme une porte sur notre civilité, on arrache un morceau à notre empathie.
On se fait accroire que c’est pour leur bien. Ben non. C’est pour se draper d’un égocentrisme de bonne conscience. Plus besoin de les respecter. Fini l’hommage implicite à leur longue existence. On peut les ignorer.
On détourne le regard. On feint l’inattention. On ne voit plus l’autre. On ne communique plus.
On s’est donné une raison pour s’écarter de la famille humaine, un prétexte pour ne pas tisser un lien avec l’autre, un alibi pour ne pas s’engager dans un geste amène envers son prochain.
C’est notre fiction sociale qui veut ça.
La division, la mise à l’écart, l’isolement.
La fragmentation de notre conscience collective.
Le morcellement de notre humanité en groupuscules d’indifférence.
Pink Floyd, Hey You
(Gilmour, un maître à la guitare, le répéterai jamais assez.)
ben je suis pas tout à fait d’accord avec toi
si effectivement la personne parait mal en point , ok cède lui la place mais quelque soit son age .
mais si c’est seulement car elle est âgée ,je ne vois pas pourquoi ! ce n’est pas détourner son regard ,au contraire c’est la mettre d’office dans la case « vieille » » handicapé » etc en ne regardant que l’aspect extérieur.
un peu comme à l’hosto si tu fais âgé, alors tu n’ira pas au même endroit que les normaux !
un monde ou tout le monde rentre dans la bonne case non merci ,je préfère encore rester debout
j’oubliais ! quelle superbe chanson aux terribles ou optimistes paroles …
Hey you, out there in the cold
Eh toi, là-bas dans le froid
Getting lonely, getting old
Devenant seul, devenant vieux
Can you feel me ?
Peux-tu me sentir ?
….
Hey you, don’t tell me there’s no hope at all
Eh toi, ne me dis pas qu’il n’y a plus d’espoir
Together we stand, divided we fall
Ensemble nous vaincrons, divisés nous tomberons
t’énerve pas avec les cases, on l’est tous et toutes, d’un côté l’élite corporative qui tire les ficelles, de l’autre nous, les consommateurs et les consommatrices ciblés selon notre profil individuel et notre appartenance à tel ou tel groupe d’âge, de statut, de milieu, d’intérêts, etc.
tu remarqueras qu’on n’est plus des citoyens et des citoyennes, mais bien des consommateurs et des consommatrices,
pour revenir aux vieux pis aux vieilles:
1) on les force à se tenir en forme,
2) on peut couper dans certains services médicaux, sociaux, etc., parce qu’ils et elles sont désormais en forme, y z’en n’ont plus besoin,
l’austérité capitaliste bien huilée
ah oui dans le bouquin SF il en parle en gros il dit
comment vendre à la plus grande masse sans torture ni fusil sur la tempe ! au début il y a eu la qualité ,puis le marketing et maintenant et dans le futur l’affecting ,à partir d’une liberté supposée on oriente les choix du citoyen par les médias de masse comme producteurs d’impact affectifs ,par la sociologie des comportements (stimuli/réaction) qui nous met effectivement dans des cases sexe,age ,gouts ,réseau relationnel et social etc
bref du marketing personnalisé à l’extrême
pour les vieux qui sait si un jour on ne dira pas qu’ils coutent plus chers qu’ils ne valent et à part les plus riches …..