202 articles en 4 jours (je compte pas le tout premier, salut les toulmonde), pas si pire, han?
quoi?!?
en fait, non, 202 articles, oui, mais pas du frais pondu, pas même de véritables articles, plutôt des textes inédits que j’ai écrits il y a plusieurs années, beaucoup que j’avais publiés sur Opera avant qu’Opera se fasse la malle, puis sur Blogger avant d’émigrer sur WordPress, publiés ici un par un sous leur rubrique respective, patiemment, laborieusement, avec entêtement et détermination,
un travail que je me promettais de faire depuis longtemps,
aux trois rubriques, fissures, fractales et fragments, viendra s’ajouter la rubrique fermier, où je publierai par tranches bien ficelées mon roman le fermier de la noosfère,
ce blogue me servira ossi pour émettre des opinions, exprimer des pensées, formuler des réflexions, porter des commentaires, évoquer des émotions, bref, pour parler de tout et de rien et de leurs semblables,
tiens, par exemple, le piteux état de notre monde, le saccage de la biosfère, la destruction de l’écosfère, les inégalités, les injustices, les conflits, la corruption, la répression, la misère humaine plantée com un étendard vantard dans le coeur desséché de notre fiction sociale boursouflée, qu’ai-je à en dire? ceci :
il est déjà trop tard, on a dépassé le point de non retour, à moins d’une mutation radicale, mais peu probable, de l’imaginaire humain à l’échelle planétaire je ne vois pas comment on évitera le mur du démantèlement généralisé,
on aura fait du monde un champ de ruines, on se regardera les uns les ôtres, abêtis, honteux, rétrécis, on se demandera comment on a pu en arriver là, on se jurera qu’on ne recommencera plus …
et on recommencera de plus belle, voui, mais sur un ôtre palier de la spirale de notre évolution, mutation malgré nous, pour le meilleur et pour le pire,
pessimiste, moi? pas du tout, pas plus optimiste, pas même réaliste, galaxic m’a vous dire, on est des fusées à étages en route vers la Voie Lactée, sauf annihilation totale et définitive, ce qui n’est pas impossible, mais là encor peu probable, la race humaine survivra même réduite, elle s’adaptera dans les conditions même les plus épouvantables, rebâtira le monde, libre et flexible ou despotic et intransigeant et toutes les variations possibles entre ces deux pôles, colonisera le système solaire, ira voir du côté de son bras galaxic, traînant avec elle le poids de ses péchés et tout en continuant de se chamailler,
aujourd’hui n’aura été qu’un moment parmi d’ôtres, certes sérieusement kaotic, sur les millénaires qu’il nous reste à parcourir,
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions,
Où il fallait que nous soyons,
Nous aurons eu la mauvaise partie.
Raymond Lévesque, Quand les hommes vivront d’amour