1. l’écriture : un souffle (du vent)
J’ai peut-être réussi à écrire un livre qu’il n’est pas nécessaire de lire.
J. R. Léveillé, Comment on a écrit certains de mes Livres, éditions du Blé, 2021.
ainsi le fantasme de Houellebecq est d’écrire un gros livre avec de longs passages ennuyeux et moi un livre illisible,
2. lunch (flashback (ado)) = mon journal (un laboratoire)
me suis servi un gros bol de Rice Krispetanpîz avec une banane tranché et trois fraises coupées menues, le tout saupoudré de castonguay et arrosé de lait 1%, juste assez pour pas que ça déborde parce que ça faisait déjà une montagne,
Rice Krispetanpîz : Rice Krispies (j’en avais pas mangé depuis longtemps);
castonguay : cassonnade; pourquoi castonguay? pour rien,
pareil pour la grosse marine, la margarine, pour le fun, par esprit d’écartement, pour attraper la tangente au lasso, com j’appelle les champignons les moch’rons, de mushrooms, et que j’ai ri aux éclats quand j’ai lu dans Mad que la star d’une parodie en bandes dessinées du film The Wild One n’était nul autre que Marlon Branflakes,
3. monologue
j’en suis où avec Charlotte? … je répète la question, j’apprécierais une réponse, j’en suis où avec Charlotte? ouin, ben, j’ai d’ la misère, je peine à en venir à bout, j’ai l’impression de tourner en rond, ou en spirale, manque d’énergie? ça, j’en ai moins qu’avant c’est sûr, j’ai beaucoup défraîchi côté santé dernièrement, ça choque le moral, manque d’inspiration? non, de ce côté-là ça va, l’inspiration est partout, manque de temps? jusqu’à un certain point, j’ai lâché FB l’abomination justement pour couper dans l’ gras du temps perdu, non, le noeud du problème est stylistic (voir mon écriture) voire filosofic, mais ça c’est moins important)), je me débats avec un roman qui ne veut pas en être un, avec un récit que la relativité bouscule et malmène, où les personnages se conjuguent en années-lumière, à commencer par Charlotte, elle a exotripé jusqu’au centre galaxic avec pour seul compagnon l’hologram de Darsan, son monde a depuis longtemps basculé loin derrière l’horizon cosmic, lui reste la mémoire et les virtuels, son identité est aléatoire, ses émotions ancrées dans l’espace-temps houleux com quand je m’accrochais à une grosse chaîne au bout du quai pour contempler la mer en furie, ouin, ben, faut quand même qu’elle aboutisse, cette histoire, définitivement, j’y travaille,
allez, je vous laisse avec Greg Lake, Still You Turn Me On
bon sang ! nos tartines beurrées avec confiture sont préférables à ton truc hyper gras et sucré 😀
j’émet une idée bête
et si tu laissais tomber Charlotte ,pour le moment , et si tu te lancais dans un autre bouquin qui pourrait te libérer du cercle vicieux et obsessionnel de cette mutante ?
sacrilége ? que nenni ! libération au contraire ! quand on bloque faut parfois laisser tomber pour mieux rebondir . tu ne serais pas le premier à le faire
je ne mange plus ce genre de truc, c’était un caprice passager,
ah! les fameuses tartines beurrées avec confiture! elles sont populaires partout!
oui, j’ai pensé mettre Charlotte de côté le temps d’écrire un autre livre…
jene sais pas si je te donne une bonne idée …. en te disant
une pause pour Charlotte ! commence un autre livre peut être plus rapide à écrire , pour te redonner du tonus .
Quand tu vas avoir le tilt ,et tu l’auras dans 6 mois ,1 an, ou plus ,tu pourras te reconnecter avec Elle .
les aleas de la vie t’ont changé et peut être ne vois tu ta Charlotte comme avant , avec tant d’insouciance.Ou as tu une part de lassitude à force de corriger encore et encore
laisse là revenir .
c’est pas une mauvaise idée, j’y ai déjà pensé et c’est probablement ce que je vais faire pour ainsi donner au récit de Charlotte le temps de se réorganiser dans un coin de ma caboche pendant que je m’attelle à un autre travail
Tu as l’air sur le ralenti de la création….en tout cas, y a quelque chose qui ne débloque pas …. où ou comme ça te satisferait….bien j’en suis pas mal là itou….ma création est dans ma tête…mais pas en pratique….je prends un break, en espérant retrouver à l’automne le lien entre ma tête et mes mains….tu vois t’es pas tout seul….donc, laisses mijoter et ça se concrétisera comme ça tout bonnement un moment donné…tourlou, le frère.
Exactement ça : c’est dans la tête, mais c’est la mise en pratique qui coince. C’est pas grave, ça va bien finir par se résoudre.